Instantanés

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Etreintes et baisers

Etreintes et baisers

La personne qui a nommé « gueule de loup » la gracieuse fleur que l’on voit dans « Etreintes et baisers » est certainement un individu qui n’a jamais été sensible aux formes des lèvres qu’il ou elle a pu embrasser ou même aux siennes propres. Ou alors ce serait quelqu’un qui a dû tellement souffrir des déceptions amoureuses qu’il n’a plus vu dans l’autre qu'un être sauvage, carnivore dont la bouche apparaissait menaçante et l’étreinte étouffante !

Regardez donc cette fleur à la forme gracile, à la peau délicate, au corps diaphane muni de lèvres bien ourlées, déjà maquillées de jaune ou de rouge, séductrices, et qui s’invente un partenaire auquel elle se lie quelques heures avant de tomber d’épuisement.  

Observez comme elle ajuste ses lèvres au plus proche de la forme qui lui fait face et lui donne un baiser chaste. Puis regardez celle-ci, la rouge : elle s’introduit subrepticement dans l’autre, lui coule un liquide qui doit l’enivrer puisqu’il (elle) se moule, s’incline, acceptant voluptueusement l’offrande.

Voyez aussi ces deux autres gueules qui se rapprochent tendrement, qui s’appuient légèrement délicatement l’une sur l’autre en se recouvrant. Et puis contemplez ces deux-là qui se confondent, tellement elles s’enfouissent l’une dans l’autre.

Je propose de changer la dénomination barbare qui les désigne et de les reconnaître dorénavant comme des « gueules d’amour » ! Ce n’est que justice rendue !



06/11/2007
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