Le désert et l'oasis de Siwa
Le désert et l'oasis de Siwa
C'est, en tout cas, ce que nous avons vécu tout au long de ce séjour qui nous a saturé l'esprit de beauté, d'infini, et de découvertes provenant d'autres mondes, tels les fossiles qui ont 20 millions d'années, l'âge de ce désert, des fossiles d'animaux marins mais aussi de branches d'arbres. Avec un peu de chance, vous y trouverez des rosaces noires, millénaires, ou des outils préhistoriques taillés dans le silex ou dans le marbre.
A 900 km à l'ouest du Caire, le village de Siwa est constitué d'une population plutôt pauvre, formée de cultivateurs qui vivent des produits des milliers de palmiers et d'oliviers continuellement entretenus. Ce sont d'anciens nomades sédentarisés encore regroupés en tribus avec une culture et des règles tout à fait particulières. Leur origine est très diversifiée : ils sont venus de l'Arabie, de l'Afrique noire, de l'Algérie, du Maroc, etc. Leur langue maternelle n'est pas l'arabe mais le Siwi, proche de la langue berbère, qu'ils parlent entre eux et pour la pérennisation de laquelle ils luttent, contrant les tentatives de normalisation du gouvernement égyptien.
Surmontant le village dont les maisons sont bâties encore en boue sèche le plus souvent, se dressent les ruines imposantes de l'ancienne forteresse de Shali qui servait de refuge et de lieu d'habitation.
Si vous y circulez tôt le matin, vous serez enchanté par les envols de groupes d'ibis et de toutes sortes d'oiseaux, vous serez accompagné par les chants des coqs, des poules et les braiements plaintifs des ânes. Puis vous commencerez à vous écarter des charrettes tirées par des ânes gris ou noirs, moyen de locomotion le plus usité, conduites souvent par des enfants, transportant des femmes entièrement voilées. Et, inévitable surgissement de la modernité polluante, vous entendrez la pétarade incongrue des motos chinoises dont vous vous empresserez de vous écarter.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 21 autres membres